La série permet de renouveler le plaisir, de jouer aussi. Chaque image confirme l’impression donnée par une autre image,. Les photographies sont réduites au minimum, 2 dimensions celles des plots et celle du sol. Pourtant on observe que la représentation en plan est décalé de la réalité alors que l’objectif de prise de vue à une focale proche de celle de l’œil. La vibration due à la matière déstabilise. Ces plots sont comme une mire de mesure, de calibrage. Mais alors que la mire doit permettre de mieux connaitre la mesure des choses, ici elle détourne. Les notions de géométrie classique sont presque caduques : – Le sol devient vertical comme un papier peint, sol qu’on ne regarderait pas s’il était seul représenté. – L’effet d’aplatissement est parfois renforcé. – Certains plots se mélangent avec le sol. – On ne devine pas toujours la taille des objets. Le hors champ inexistant empêche de se projeter, l’œil revient forcément à ces plots et reste troublé. Le spectateur doit s’interroger sur le pouvoir de la représentation. La présentation quasi clinique, sans ombre, sans trace d’usure du temps, naturalise ces objets qui conservent néanmoins un coté irréel. Ici, la série semble pouvoir se développer à l’infini. Les notions différence et de ressemblance s’évanouissent un peu puisqu’on a l’impression de voir toutes les formes. Il est curieux aussi que l’homme s’amuse à faire tant de formes pour une même fonction triviale.